Stéphane De Groef est né à Bruxelles en 1983. Sa famille le regarde avec tendresse se passionner pour le foot et le dessin, le fait entrer à l’académie pluridisciplinaire à 10 ans et lui offre à cette occasion une boîte de crayons de couleur. Cet intérêt pour le dessin l’incite à fréquenter assidûment – neuf années durant – les cours de bande dessinée de l’académie des Arts de Woluwe-Saint-Pierre dispensés par Thierry Van Hasselt.
Parallèlement à cela, il entame des études de graphisme à l’institut Saint-Luc Bruxelles. Passionné par la lettre et la typographie, il complète sa formation par un master en typographie à l’ENSAV La Cambre. Ces deux années le questionnent sur les rapports multiples qu’entretiennent le dessin et la typographie. Il produit une série de dessins autour de cette thématique qui donneront naissance en 2014 à son premier livre, You Don’t Own the Road, paru aux éditions Fremok qu’il expose la même année aux Rencontres du 9e Art.
Inspiré par la culture pop, Stéphane De Groef cumule plusieurs casquettes et s’installe dans le paysage graphique bruxellois en développant un univers personnel et coloré, autant nourri par le design graphique que le dessin ou l’architecture. Il est graphiste pour les éditions Fremok et directeur artistique des éditions Tusitala.
En 2019, il imagine le visuel des Rencontres des 9e Art et ses déclinaisons. Toujours en 2019, il réalise le catalogue d’exposition Photo/Brut pour Les Rencontres d’Arles et entame une collaboration avec le bureau d’architecture Bauclub pour lequel il signe la charte graphique.
Accompagné par Antoine Boute et Adrien Herda, il publie en 2020 le Manuel de civilité biohardcore, un projet hybride, entre mode d’emploi, bande dessinée, graphisme et littérature.
En 2021, il participe au journal Planète 2 édité par les Rencontres du 9e Art.

Pour aller plus loin : FremokTusitalaWEBInstagram

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Quelle est ta méthode de travail ?
Assez vite, j’ai remarqué que je ne serais jamais un dessinateur virtuose. J’ai un dessin assez maladroit, c’est toujours laborieux de dessiner pour moi. Du coup j’ai élaboré des dispositifs qui me permettent d’y pallier. Je dessine au moyen d’outils de tracés (règles, compas, normographes) et je compose tous mes visuels en photomontage numérique. C’est le gros du travail, davantage axé sur la composition. J’aime quand c’est chargé. Je repasse ensuite le tout à la table lumineuse pour unifier l’ensemble.

Quel est ton rapport avec les originaux ?
C’est bien pour exposer. Mais ma démarche ne permet pas toujours d’avoir des originaux. Surtout dans le champ du graphisme où j’assemble régulièrement des éléments dessinés sur des supports différents. L’original m’importe peu. Ce qui compte pour moi c’est l’imprimé, ce que les gens auront entre les mains. J’accorde une grande importance à la reproduction et ça influe parfois sur ma méthode de travail. Je ne travaillerai pas de la même manière si je dois imprimer en riso, en tons directs ou en quadri.

Plutôt couleurs ou noir et blanc ?
Couleurs !

Comment s’organise ton travail ?
Je travaille essentiellement en journée. J’ai du mal à travailler la couleur une fois la nuit tombée. J’ai besoin de lumière naturelle pour faire les bons choix.

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