MAKING-OF ÉMILIE GLEASON

MAKING-OF ÉMILIE GLEASON

JUNK FOOD À AIX-EN-PROVENCE

Émilie Gleason imagine un espace fun et coloré dans le Village Graphique, autour de l’addiction au sucre. Avec son dessin chewing-gum et ses couleurs chamallows, elle y reprend, en volume, les codes de son album Junk Food paru il y a peu chez Casterman. L’occasion de lui poser quelques questions en attendant la tenue de son concert dessiné : Entré, plat, dessin

QUESTIONS-RÉPONSES

Tu es venue il y a quelques jours pour le montage de ton exposition Junk Food. C’était important pour toi d’être là ?

Je suis heureuse d’être invitée à Aix et je n’ai pas tant monté d’expo avant, donc j’aimais bien l’idée de superviser un minimum, savoir à quoi m’attendre et voir ce que je pouvais aussi offrir au public.

Au regard de l’album, comment as-tu pensé cette exposition dans le cadre du Village Graphique ?

J’ai pensé l’exposition comme j’ai pensé la BD. Au départ, je suis littéralement partie dans tous les sens, car il y a beaucoup d’informations à donner. J’avais même l’idée de reproduire un foie complet, dans lequel on puisse rentrer… 🙂 J’ai fini par montrer le projet à un proche qui m’a dit qu’on ne comprenait rien… Je suis donc revenu à ce que je sais faire de mieux : des images 🙂

Polaroid Making-Of Emilie Gleason 1

Avant d’être invitée, tu connaissais déjà le Festival ?

Je connaissais le Festival de loin car les expositions ont toujours eu l’air dingue. Quand je travaillais aux relations presse aux éditions Ça et Là, je me rappelle que je priais pour que l’un de nos auteurs soit invité et que je puisse venir. Plus tard, j’ai participé à l’initiative Auteurs à la maison que le Festival a lancé durant le confinement…

Venir en Festival, c’est quelque chose que tu aimes bien ?

Je trouve que pour un auteur ou une autrice, c’est nécessaire. Je passe mon temps, seule, à dessiner et c’est le meilleur moment pour rencontrer le public ou d’autres artistes. Il n’y a que dans ce milieu de la bande dessinée d’illustration que je me sens à l’aise, donc c’est un peu des moments d’adrénaline qui me motivent pour la suite…

En plus de l’exposition, tu nous prépares un concert dessiné. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

J’aime l’impro et les battles, mais je n’avais jamais moi-même imaginé un concert dessiné. Je me suis mis un peu de pression pour le faire. Comme depuis un an, je vis en Belgique, j’avais aussi envie de mettre en avant la scène bruxelloise. J’ai invité, pour l’occasion, Juliette Boutant, Marie Spénale, Mortis Ghost (et Aniss El Hamouri, mais qui n’a pas pu venir). Ce sont tous des artistes confirmés que j’aime beaucoup. Dans la variété française, il y a beaucoup de titres qui traitent de la bouffe, donc je me suis dit qu’on pouvait créer une sorte de menu virtuel, avec l’idée que chaque artiste en illustre une partie, le temps de 3 ou 4 chansons. Ça permet de faire un lien avec le public qui peut reconnaitre certaines chansons ou en découvrir de nouvelles, tout en nous voyant nous éclater à dessiner. 🙂

Polaroid Making-Of Emilie Gleason 3

ÉMILIE GLEASON

Émilie Gleason est une artiste belgo-mexicaine. Après cinq ans, à la Haute école des arts du Rhin de Strasbourg, durant lesquels elle essaie de mettre en images les carnets de voyages en Asie de son père Miguelito, elle livre les premières pages d’une fiction aux couleurs pop et au trait élastique consacrée à son frère, autiste Asperger. Trois ans de relations presse aux éditions Çà et Là plus tard, sa bande dessinée Ted drôle de coco, aux éditions Atrabile, gagne le prix Révélation du Festival d’Angoulême.