Étienne Beck voit le jour dans la ville d’Amiens en 1981. Son entourage lui renvoyant des messages positifs concernant la qualité de ses dessins, et la filière d’incinération de Lego ne débouchant que très rarement vers un statut social acceptable, il se persuade rapidement que le métier de dessinateur est fait pour lui, et s’oriente vers l’apprentissage de l’illustration qu’il étudie à l’Institut St Luc de Bruxelles, dont il sort armé d’un diplôme de forme rectangulaire en 2003. Il publie ensuite trois livres pour enfants à partir de 2007, puis choisit d’orienter sa production vers l’art lent et fastidieux de la bande dessinée qui a l’avantage non négligeable, par rapport à celui de l’illustration jeunesse, de pouvoir lui permettre de faire éditer plus facilement des ouvrages dans lesquels il évacue sa violence naturelle en torturant des personnages. Puis, il retourne à l’édition jeunesse, car les bouquins sortent plus vite et que c’est bien de pouvoir faire rentrer des images dans des jeunes cerveaux malléables et ainsi les marquer toute leur vie. Et comme ses livres ne se vendent pas, il se dit qu’il va faire juste des images sans un prétexte scénaristique, mais il a quand même des livres en préparation. Ah oui, il pourrait bosser beaucoup plus, mais on est aussi là pour profiter de la vie non ? Il se roule régulièrement par terre quand il a bu.
En 2021, Étienne Beck participe au journal Planete 2 édité par les Rencontres du 9e Art.

Pour aller plus loin : MeMoFremok

SPEED-DATING-AUTEURS A LA MAISON BDAIX

Pourquoi avoir choisi de travailler à la maison ?
Ce n’est pas forcément un choix, car pour réellement réussir dans la bande dessinée (conseils d’un mec qui vend péniblement 700 exemplaires en 12 ans) il faut avant tout apprendre à vivre avec rien. Donc travailler à la maison ça économise l’argent d’un atelier, en plus on n’a pas besoin de bouger. Oui, je suis un petit cancrelat.

A quoi pourrais-tu comparer ton atelier ?
A un terrier où on boit des boissons chaudes.

Où s’organise cet espace de travail ?
Depuis un an, j’habite seul et je bosse dans mon salon, c’est bien ça fait une bonne déco, je reste dans l’ambiance dessin un peu tout le temps. J’ai réalisé la moitié d’un de mes fantasmes, qui est de vivre dans une pièce avec un chevalet, la deuxième moitié c’est travailler dans une pièce avec un poêle à bois… Ca arrive dans pas trop longtemps je pense !

A quel moment dessines-tu ?
Je bosse plutôt la journée. Si je commence la journée par le dessin après j’enchaîne, jusqu’à tard dans la nuit des fois, mais je n’aime pas commencer en pleine après-midi après avoir fait autre chose, c’est parce que je deviens un vieux schnock je pense.

Fais-tu beaucoup d’ébauches ou travailles-tu sans filet ?
Quasiment aucune ébauche, quelques vagues traits et je me laisse aller, ça permet de garder une certaine spontanéité dans le dessin, et ça fait gagner du temps haha !

Qu’est-ce que tu détestes dessiner ?
Je déteste travailler sur commande, c’est stressant ! Et le fait que les commanditaires peuvent mettre leur grain de sel dans mon bazar ça m’embête. Du coup je le fais quasiment jamais.

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