DoubleBob est né en 1981 à Albi. Après un cursus d’arts appliqués et de nombreux travaux auto publiés, sa rencontre avec les éditions Fremok en 2007 sera déterminante dans son parcours artistique. Il y publie tout d’abord deux albums : Le chat n’a pas de bouche vous aime beaucoup (2008) et Sous-sols (2012). Il participe en parallèle au projet Knock Outsider !, mené en commun par le Fremok et La « S » Grand Atelier, et co-réalise à cette occasion l’explosif et mystérieux La crâne rouge (2012) avec Nicole Claude. En 2016, au retour d’un long voyage en Amérique du Nord, et restant fidèle aux éditions Fremok, DoubleBob publie son grand œuvre, Base/Zone, album compact de 300 pages qui développe une approche originale et poétique des possibles de la bande dessinée. Ce livre magistral, aussi délicat que puissant, donne lieu à deux installations, d’abord au festival Cultures Maison (Bruxelles) en 2017, puis lors du festival Indélébile (Toulouse) en 2018. Cette même année, il participe au manifeste monstre De tout bois (éd. Adverse) et réalise une résidence à l’Atelier Autonome du Livre à Mosset. Après la réalisation de Mes Locataires (2018), proposition à caractère autobiographique qui jette un nouvel éclairage sur l’ensemble de ses travaux passés, DoubleBob termine aujourd’hui une série de récits publiés en fascicules sur une année.
En 2021, DoubleBob participe au journal Planete 2 édité par les Rencontres du 9e Art.
Dans quels lieux aimes-tu dessiner ?
Je dessine un peu partout tant que j’ai trouvé un endroit où je me sens bien et où je peux revenir. Mon atelier, c’est ma caravane, qui est aussi ma chambre, ma cuisine et ma salle de bowling mais je me sers très peu de cette option. Je dessine seul car je n’arrive plus à papoter une fois que je dessine. Il est parfois difficile de faire cohabiter une bande dessinée, une cafetière et un poêle à bois sans catastrophe dans ce petit espace alors je dessine souvent dehors ou en vadrouille. J’aime (j’aimais !) beaucoup les terrasses de café pour dessiner.
Comment s’organise ton travail ?
Je publie mes bds avec la maison d’édition Fremok, le super éditeur des bds étranges et en auto édition par plaisir et convictions. Je viens de terminer une bd qui s’appelle « Quelques minutes après que le temps s’arrête », c’est une série de sept petits livres dont le recueil sortira bientôt aux éditions Fremok.
Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
J’écoute beaucoup de musique en dessinant, elle a une influence forte sur mes bds. Afin de jouer avec ça, on a fait une collaboration avec Lurkwarm, un musicien noise ambiant, qui a réalisé un B.O de 16 minutes pour chacun des sept numéros de la dernière bd, en incorporant sur la musique des prises de sons réelles correspondantes à l’histoire et calées sur le rythme de lecture afin de se retrouver immergé et entendre les gouttes de pluie ou des chiens qui aboient lorsque cela se passe dans la bd.
