Artiste plasticienne multi-disciplinaire, Leslie Dorel obtient son DNSEP en 2008 à l’Ecole d’Art d’Aix. Durant tout son cursus, elle ne cesse de cuisiner les pigments, fascinée par les mélanges et les textures, les couleurs et les outils. Préparant sa peinture dans une casserole sur une petite plaque électrique, elle amorce sa réflexion sur l’art et la cuisine. Mais c’est la création du collectif DK, collectif d’artistes culinaires, en 2010, qui permettra de faire le lien entre sa pratique de la peinture/sculpture et la nourriture. Directrice artistique du collectif, elle développe en parallèle des travaux d’artiste plasticienne et d’intervenante en milieu scolaire et lieux culturels. C’est à partir de 2015 que le dessin, la photographie, la vidéo culinaire et l’édition s’ajoutent à sa pratique. Elle vit, travaille (et mange beaucoup) à Marseille et Aix-en-Provence.
En 2021, elle participe au journal Boum ! édité par les Rencontres du 9e Art.
A quoi pourrais-tu comparer ton atelier ?
Une litière pour chat… j’ai fortement l’impression que c’est plus l’espace de Peach que le mien. Je passe ma vie à enlever ses poils de mon fauteuil.
Qu’est-ce qui t’a amené au dessin ?
Je dessinais beaucoup enfant mais à l’école d’art, cela a pris une autre tournure et je me suis surtout tournée vers la couleur et la recherche de la frontière entre peinture et sculpture, avec une attirance pour l’abstraction des paysages. Je n’ai jamais fait de BD mais c’est le concept punk DIY du fanzine qui m’a donné envie de tenter l’édition. Et puis ces 3 dernières années, j’ai été prise d’une folle envie de reprendre mes crayons pour mettre sur papier des portraits de gros mangeurs. Je m’essaie donc aujourd’hui à l’illustration et non sans excitation !
Comment t’imagines-tu dans 20 ans ?
Dans 20 ans, je me vois gérante d’un bistrot où je servirai des plats copieux dans de grosses cocottes en fonte. Musique, expo, vin, on sera sorti de la pandémie et ce sera the place to be. J’aurais d’ici là à mon actif au moins 40 éditions de fanzines.
Quel autre métier aurais-tu aimé faire ?
Mmmmmm… astronome. Pour être dans les étoiles. Mais j’ai préféré être dans un autre univers, plein d’étoiles aussi.
Sinon, C’est quoi ton vrai métier ?
Ahahah « et sinon qu’est ce que tu veux faire de ta vie en vrai ? », on me l’a souvent insinué. Bah à chaque fois que j’ai tenté quelque chose, c’était des « faux » métiers. Artiste, art-thérapeute (oui je suis art-thérapeute), scénographe de festival….je préfère avoir un « faux » métier que j’aime qui n’est pas facile à vivre tous les jours qu’un « vrai » métier que je n’aime pas qui n’est pas facile de vivre tous les jours non plus. Mince, peut-être que j’aurais dû être astronome en fait… mais il me semble que c’est aussi un « faux » métier.
