Nausicaa Gournay est une jeune artiste et autrice de BD française vivant en Belgique.
Au cours de son Master à l’ESA Saint-Luc Bruxelles, elle a écrit un mémoire sur « Le queer et la bande dessinée » et auto édité deux bandes dessinées, Ciao les nazes ! et A bisous, bientôt. Elle a aussi participé à plusieurs publications collectives et fanzines. En parallèle de son activité de librairie, elle travaille sur des illustrations et projets de bande dessinée.
En 2021, Nausicaa Gournay participe au journal Planete 2 édité par les Rencontres du 9e Art.
Pour aller plus loin : Ciao les nazes ! – Instagram
Pourquoi avoir choisi de travailler à la maison et comment s’organise cet espace de travail ?
Je dessine chez moi, à mon petit bureau en bois dans un coin de ma chambre. C’est très cosy, surtout en fin d’après-midi quand le soleil vient me chatouiller le dos. J’ai un autre bureau, plus grand, à l’autre bout de mon appartement traversant, j’aimerais l’utiliser plus souvent, car en fin de matinée, il est illuminé, mais le matin souvent je me lève tard alors… Je ne cherche pas spécialement à séparer ma vie privée de ma vie professionnelle, généralement je passe d’un espace à l’autre dans un même mouvement.
Qu’est-ce qui t’a amené au dessin ?
Je viens d’une famille d’artistes, ma mère et mes grands-parents maternels sont peintres et plasticiens. J’ai aussi beaucoup de frères et sœurs (nous sommes dix en tout !), et nous avons toujours tous beaucoup dessiné. On organisait parfois des concours de dessins, et ma mère avait le rôle du jury, même si elle finissait toujours par dire qu’on avait tous gagné. J’ai aussi emprunté à mon père l’habitude de dessiner compulsivement des formes abstraites pour me concentrer, notamment lorsque j’écoutais à l’école. Pour m’amuser, au lycée, je me suis mise à dessiner des mini bd avec pour protagoniste un loup détective qui résolvait des enquêtes absurdes. Je crois que c’est ça qui m’a amené à la bande dessinée, car je trouvais ça super de faire rigoler mes copines et copains avec des histoires.
À quel moment dessines-tu et qu’est-ce qui t’inspire ?
Lorsque je travaille sur un projet, l’inspiration et la motivation pour créer montent petit à petit en moi pendant la journée alors que je vaque à d’autres occupations. Je m’installe généralement à mon bureau vers 17 h. Je peux y rester longtemps, parfois jusqu’à tard dans la nuit. Je lis beaucoup, énormément de bandes dessinées (je travaille dans une librairie, au rayon BD, je peux donc en emprunter plein !), cela me permet de réfléchir à ma propre pratique et à mes envies.
