Paz Boïra a suivi ses études à Bruxelles dans la section gravure de l’École Nationale Supérieure d’Arts Visuels de la Cambre avant de rejoindre l’Institut Saint-Luc dans la section illustration et bande dessinée (Belgique). Elle s’y noue, au début des années 90, avec le collectif Frigoproduction qui allait créer les éditions Fréon. Elle est illustratrice pour la presse et a réalisé également un court-métrage animé. Ses nombreux récits se dispersent entre les revues Frigobox, Le Cheval sans tête ou le Comix 2000 des éditions L’Association. Elle réalise également des illustrations pour de nombreux journaux (la Libre Belgique, Libération, Le Monde de l’éducation…). Outre Bruxelles, elle a vécu à Marseille ou à F., dans les Pyrénées orientales, avant de se poser à Berlin. Que voit-on dans les livres de Paz Boïra ? Le dedans retourné, le beau surgissant limpide dans le trivial. Carbonne, Eau, Encre, Formes, Espaces. Un grand mystère et des moyens dérisoires. Tout l’inverse de ce qui se passe ailleurs.
En 2021, Paz Boïra participe au journal Planete 2 édité par les Rencontres du 9e Art.

Pour aller plus loin : FremokGalerie Richterbuxtorf Facebook

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Où s’organise ton espace de travail et comment vie privée et réflexion professionnelle parviennent-elles à s’allier ?
Dans une maisonnette en aparté. À quelques mètres de la maison. Un petit atelier bien agréable, une belle vue, un bon poêle à bois ; parce que c’est plus simple d’avoir tout à portée de main, parce que je peux me permettre d’aller à mon atelier dès que j’ai une heure, un quart d’heure, selon les moments. C’est ma chambre à soi. Indispensable pour ma santé mentale.
Il y a des périodes plus faciles pour tout combiner, d’autres moins. Mais comme on est deux à la maison à devoir gérer la même chose, c’est assez simple. 

À quoi pourrais-tu comparer ton atelier ?
C’est un peu comme l’espace où je peux me retrouver toute seule, loin de tout bruit, connectée a mes besoins les plus propres. Pendant l’élaboration d’un livre ou des peintures, j’aime y rentrer même si c’est juste pour y jeter un œil.

Quand dessines-tu ?
Majoritairement le matin. Tout est source de création.

Qu’est-ce qui t’a amené au dessin ?
La rencontre en 1990 des Freon, actuelle Fremok. Au tout début, je faisais toujours des histoires comiques. Je me rappelle d’un petit livre que j’ai fait en gravure lino à l’école de la Cambre à Bruxelles, où deux vampires que l’on ne voyait jamais, finissaient par se rencontrer dans leur coffre de mort et enlevaient leur fausse dentition avant de coucher ensemble. 

Quelle est ta méthode de travail ?
J’ai un fil conducteur mais très simple. L’histoire se construit au fur et à mesure que les images apparaissent.
Une fois finies, je m’en fous un peu de leur état, destination. Un peu, pas tout à fait.

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