Originaire de la région parisienne, Sarah Albert est une jeune artiste plasticienne active à La « S » Grand Atelier depuis 2016. Convaincue par ses compétences en dessin, c’est sa professeure d’arts plastiques qui a pris l’initiative de lui faire intégrer les ateliers artistiques de La « S » en Belgique afin qu’elle puisse développer son univers créatif et découvrir de nouvelles techniques. Attirée par la pluridisciplinarité, Sarah Albert a donc aussi commencé la pratique de la peinture, de la céramique, de la création textile et de la gravure qui lui permettent de décliner de diverses manières son goût pour la représentation figurée. Ses œuvres présentent des scènes de vie quotidienne, souvent de l’ordre de l’intime, au sein desquelles elle apprécie généralement se mettre elle-même en scène. Celles-ci révèlent ses talents narratifs et témoignent également de ses qualités de portraitiste.
En 2021, elle participe au journal Planète 2 édité par les rencontres du 9e Art.
La « S » Grand Atelier
Située au cœur des Ardennes Belges, l’association La « S » Grand Atelier propose une série d’ateliers de création (arts plastiques et arts de la scène) pour des artistes mentalement déficients. Loin de toute considération compassionnelle, ces ateliers sont encadrés par une équipe de professionnels de l’art et diffusent largement les œuvres produites, dans tous les milieux culturels.
Pour aller plus loin : « S » Grand Atelier – KOM knock Outsider Magazine
Qu’est-ce qui t’a amené à faire du dessin ?
C’était à mon avis chez moi quand j’ai commencé à faire un cours de dessin. Chez ma famille il y avait un cours de dessin et j’ai essayé.
Mes premiers dessins que j’ai fait … ça doit être un animal ou une girafe. Je ne me rappelle plus.
À quel moment dessines-tu le plus ?
C’est euh au carnaval.
La période de carnaval ?
Oui, on avait fait carnaval au foyer La « S ». Je m’observais comment j’étais, j’ai réfléchi comment j’étais et je l’ai dessiné. J’ai beaucoup dessiné.
Et sinon, tu dessines tous les jours ?
De temps en temps. Pas tout le temps mais de temps en temps. Des fois quand je ne suis pas ici, des fois quand je suis ici.
Comment est-ce que tu travailles ? Avec des couleurs, en noir et blanc ?
Les deux. Avec des crayons de papier … des fois en couleur. De temps en temps des feutres, un peu de tout. J’ai déjà fait à l’encre de Chine.
Et quand tu t’assieds devant ta feuille, qu’est-ce que tu prends en premier pour dessiner ?
Ben un truc pour accrocher là … le bois en pied. Je mets mes dessins dessus pour accrocher et je m’assieds sur un tabouret. Je n’étais pas à table. Je ne sais pas comment ça s’appelle le truc en bois là ?
Un chevalet ?
Oui, un chevalet. Et des fois on mettait le dessin sur le mur et je dessinais debout. Mais quand j’ai mal au bras je suis assise aussi. Des fois quand j’ai mal je m’assois un peu.
Et c’est quoi que tu préfères dessiner ?
Ben ma famille, de temps en temps.
Et ce que tu détestes ?
Rien. Je ne déteste rien.
