Julien Loïs, est un peu peintre, un peu illustrateur, un peu graphiste et dessine des personnages anthropomorphes, mi-animaux mi-humains, évoluant dans un milieu urbain déjanté et puissant. Il a également une production artistique plus réaliste et expressive faite de portraits d’anonymes. Autodidacte forcené, très influencé à l’adolescence par la culture hip-hop et plus tard par la culture rave, il va vite poser ses marques dans la production de visuels liés à la musique… Créant la plupart des visuels du label Chinese Man records et pour des festivals de la région. En 2011 et 2012 il publie ses deux premiers recueils de carnets de croquis aux Editions Charrette. En parallèle de collaboration régulières avec Fluide Glacial, et AAARG! il publiera sa première BD « Pas de panic à Sonic City » aux Editions Même pas mal, puis « Rua Viva » avec son acolyte ElDiablo au scénario aux éditions AAARG!  Autodidacte, curieux, passant constamment d’un médium artistique à un autre, il met un point d’honneur à ne jamais se spécialiser, produisant sans se cantonner à une discipline ou une autre au grès des envies et des occasions.
En 2021, il participe au journal Post-it édité par les Rencontres du 9e Art.

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Pourquoi avoir choisi de travailler à la maison ?
Pour garder le contrôle de la bande-son quotidienne de l’atelier. Dessiner n’est qu’un prétexte pour avoir les mains occupées et les oreilles disponibles au moins 12 heures par jour. Il est hors de question que je cède l’accès au Sound-system à un dessinateur commun des plaines indo-européennes, la vie est déjà assez pénible comme ça. Mon travail s’effectue quelque part entre les plaines de la Ruhr et le bagne de Cayenne, dans un sanctuaire auquel seul les membres de ma secte personnelle ont accès.

A quoi pourrais-tu comparer ton atelier ?
A un terrier avec des rangements.

Comment s’organise ton travail ?
Mal. Je suis un paniaque. Tout au dernier moment ! Je ne suis bon qu’une fois que je n’ai plus aucune autre alternative. Si j’ai le temps mes idées sont aussi molles que mon trait. Cherchant à fuir tout ce qui peut ressembler à une vie sociale, j’ai pris pour habitude de travailler le soir et la nuit, aux heures ou les gens se retrouvent pour boire un coup ou pour dormir. Le temps à fait son œuvre, depuis quelques années plus personne ne m’appelle ni pour les apéros ni pour les fêtes, j’ai donc pu me remettre progressivement à travailler le jour. Il est bon de noter que travailler la nuit procure la douce sensation d’ourdir un complot extraordinaire quand tout autour la masse prolétaire récupère péniblement des brimades qu’elle subit au quotidien pour permettre sa misérable survie.

Fais-tu beaucoup d’ébauches ou travailles-tu sans filet ?
Oui, beaucoup de débauche.

Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
De tout, pour peu que ce soit moi qui la choisisse, ou le bruit du frigo dans la pièce d’à côté. Actuellement, la météo Marine de France Inter en boucle. J’ai d’ailleurs arrêté de faire de la BD pour me concentrer sur l’illustration le jour où elle a été supprimée de l’antenne.

As-tu un objet fétiche ?
Le vieil X-Acto avec lequel j’ai lacéré mon carnet de correspondance quand j’ai quitté le lycée en 1989.

Qui est ta muse ?
Samuel Beckett

A quoi sert une onomatopée ?
A retourner le couteau dans la plaie des lecteurs sourds.

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