EGO, SELFIES… ET BURLESQUE
Brecht Vandenbroucke aime questionner notre époque. Des réseaux sociaux à la célébrité en ligne, en passant par les sacro-saints selfies, c’est tout un monde de l’ego que l’artiste flamand choisit, pour le Festival, de passer à la moulinette du burlesque et de l’humour corrosif. Coloré, truffé de références, il expose son regard aiguisé, mais pas moralisateur, à travers son nouveau personnage, Shady, et de grands formats peints à l’acrylique bourrés de détails.
INFOS PRATIQUES
6 avril – 25 mai
📍 Village Graphique
Galerie La Manufacture – Cité du Livre
8-10 rue des Allumettes, Aix-en-Provence
Mardi au samedi 13h-18h
Ouverture exceptionnelle dimanche 14 avril : 13h-18h
Entrée libre
🗓️ Apéro Rencontre
Vendredi 12 avril – 18h30
A FAIRY TALE…
Brecht Vandenbroucke a le chic pour percevoir les petits travers de l’être humain moderne. Des effets néfastes de l’hyper-connexion en passant par le besoin maladif de reconnaissance ou l’insécurité paralysante qui en découle, l’artiste flamand capte tout avec un sens aigu du détail soupoudré de dérision. Non pas pour juger ses contemporains, mais plutôt pour amorcer un échange en lien avec ses propres questionnements sur l’époque, à l’image de Shady, qui dans la vie ne veut qu’attirer l’attention à tout prix. Et Phil, son ourson de compère, de lui répondre : Comment fais-tu pour rester calme quand tout va de travers ?
THOUGH NOT FOR THE FAINT OF HEART
L’œuvre de Brecht s’inspire de tout et joue de l’humour pour évoquer, à sa manière, des questions sociétales : « Il s’agit toujours de regarder autour de soi ». Techniquement, l’artiste a choisi la peinture. Pas question pour lui de travailler avec l’ordinateur. Un choix qu’il décline dans ses albums ou dans de très grands formats : « Je les vois comme des planches d’ambiance. Cela fait partie de mon dialogue intérieur. J’essaie d’y conquérir de nouveaux territoires à dessiner. C’est comme si un croquis devenait une œuvre à part entière… ».
BRECHT VANDENBROUCKE
Brecht Vandenbroucke grandit dans une ferme isolée d’un petit village belge. Sans télévision, il découvre la culture pop en dessinant les magazines que ses frères rapportent à la maison. Les cassettes vidéo et boites de jeux vidéo (en particulier celles dessinées par Greg Martin), deviennent ses sources d’inspiration. Diplômée de l’Institut Saint-Luc en 2008, il adore le travail de Fernand Léger, Jérôme Bosch, David Shrigley, Eduardo Paolozzi et René Magritte. Côté illustration, Brecht aime les créations de Saul Steinberg, Helge Reumann et bien sûr Atak, qui, en tant qu’enseignant, a exercé une influence considérable sur sa pratique de la peinture. Son album Shady, aux éditions Même Pas Mal, est présenté, ici, en avant-première.
