Joseph Callioni est né à Toulouse en 1980. Peu après, ses parents partent vivre en banlieue parisienne. Ils habitent un logement de fonction perdu au milieu d’une faculté des sciences. Ces bâtiments à la géométrie soviétique abritant des laboratoires souterrains, et l’absence totale de voisin, lui ont laissé un goût d’insondable mystère, et l’impression d’avoir passé son enfance dans une sorte de film de science-fiction. Après un passage par les écoles d’art de Lorient et d’Angoulême, il publie ses premiers dessins dans le fanzine Gestrococlub, et la bande dessinée Tales from Dumb Owl aux éditions Anathème.
En 2014, il publie une bande dessinée, La planète impossible, aux éditions Atrabile, et un recueil de dessins, Jardins, aux éditions Ion. Il participe également à l’exposition collective Papier peint des Rencontres du 9e Art. Il dessine actuellement sa prochaine bd qui devrait paraître aux édition Atrabiles en 2022.
En 2021, il participe à l’édition du journal Planète 2 pour les Rencontres du 9e Art.
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Quel métier voudrais-tu faire plus tard ?
Réalisateur de films. Je ne suis même pas particulièrement cinéphile, mais quand je pense à mes histoires de bande dessinée, elles apparaissent d’abord comme des séquences de cinéma, que je dessine en « me faisant le film » dans ma tête. Évidemment ça ne serait pas forcément mieux en film, c’est du pur fantasme.
Quel est ton mot préféré ?
Synchronicité, un terme forgé par Carl Gustav Jung à propos des hasards signifiants. Par exemple, vous pensez à quelqu’un, le téléphone sonne, c’est lui. Ou bien vous lisez un livre, il y a un tigre dans le chapitre, quelques heures plus tard vous voyez un tigre empaillé dans une vitrine. Jung a développé cette idée avec le physicien Wolfgang Pauli, un des fondateurs de la physique quantique. J’aime bien cette idée un peu paranoïaque qu’il y a un sens caché aux choses, des messages cryptiques, que le réel est à dévoiler. J’écris mes histoires de bande dessinée comme ça, en avançant sans scénarios précis avec des idées qui surgissent par hasard, que je n’avais pas anticipées, mais qui prennent sens a posteriori.
Quelle musique écoutes-tu en travaillant ?
Des musiques d’ambiances, des paysages sonores un peu évanescents, de la musique répétitive, par exemple Thomas Köner, The Caretaker, Charlemagne Palestine, Eliane Radigue, Robert Turman.
